Les études économiques et les travaux statistiques sont effectués de longue date à la Banque de France. À l’origine et pendant une grande période ces activités ont été placées sous l’autorité du Secrétariat général. Ainsi, une décision du gouverneur Denormandie, du 5 janvier 1880, fait figurer dans les attributions du Secrétariat général « l’étude des questions économiques et financières qui peuvent intéresser la Banque». Cette décision donne alors naissance à une section d’études d’économie politique.
En 1920, cette section devient le service des études économiques. En 1926, il est détaché du Secrétariat général. Pierre Quesnay en devient le directeur et recevra les éloges du Gouverneur Moreau dans ses Mémoires : « Son instruction est étendue, et malgré son jeune âge, il a beaucoup d’expérience. En qualité d’agent technique, il a dirigé pendant quatre ans la réforme monétaire de l’Autriche. Son passage au Secrétariat général de la Société des Nations lui a assuré de nombreuses relations avec les personnalités les plus importantes à l’Etranger »
« Dans les principales banques d’émission d’Europe et d’Amérique, les services suivent les développement économiques et financier des divers pays en dressant des graphiques et en établissant des statistiques. Ces méthodes modernes très utiles sont ignorées à la Banque de France. Je décide, d’accord avec M Quesnay, de les instaurer et de les appliquer »
Elle passe au rang de direction générale en 1942. En 1945, le service prend le nom de direction générale des études et des services étrangers. Elle est dirigée par M. Bolgert jusqu’en décembre 1954. La direction générale disparaît avec le départ en retraite de M. Bolgert. La direction des études et la direction générale du crédit sont alors réunies et dirigée par M. de Seze de janvier 1955 à novembre 1956.
En novembre 1956, M. Fournier remplace M. de Seze à la tête de la direction générale des études et du crédit. Son départ de la Banque en octobre 1967 entraîne la création de deux directions générales : la direction générale du crédit et la direction générale des études. Cette dernière, dirigée par M. Koch, se compose de la direction des études, de la direction de la conjoncture et du service de la documentation et des statistiques générales.
En 1973, Pierre Berger devient directeur général des études. La direction des analyses et statistiques monétaires, dirigée auparavant par M. Berger et dépendant de la direction générale du crédit, est alors rattachée à la direction générale des études.
Au début des années quatre-vingt, la direction générale se compose du service d’études économétriques et de recherches , de la direction des études et statistiques monétaires, de la direction des études économiques et de la documentation, de la direction de la conjoncture et de la direction de la centrale des bilans . Enfin, en 1990, elle comprend la direction des études et statistiques monétaires , la direction de la conjoncture, la direction des études économiques et de la recherche, et le service des publications économiques et de la documentation.
La direction générale des études est chargée de réaliser des études conjoncturelles et structurelles sur les économies, d’observer et d’analyser les phénomènes et les politiques monétaires et financières, et d’établir les statistiques qui s’y rapportent. Elle doit être en mesure de fournir à tout moment au Gouvernement de la Banque toutes informations utiles sur l’évolution de la situation économique, financière et monétaire en France et à l’étranger. Son activité englobe tous les facteurs susceptibles d’affecter la tenue de la monnaie, qu’il s’agisse de sa valeur intérieure ou de son change extérieur.
De plus, en dehors de sa tâche journalière d’information, la direction générale des études est fréquemment chargée par le Gouvernement de la Banque de missions particulières, sous la forme notamment d’une participation directe, soit à certaines négociations, soit à des conférences monétaires ou financières internationales.