Les galeries

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Le modèle d'architecture des succursales entre 1860 et 1880

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En 1857, la loi de renouvellement du privilège imposa l’ouverture de succursales dans tous les départements où il n’en existait pas encore. Bon nombre d’entre elles ont été construites alors pour et par la Banque de France au cours des vingt cinq années suivantes.

 

 Elles vont se distinguer par la forte ressemblance de leur architecture : le style est résolument néo-classique, d’une volumétrie régulière se traduisant par un plan rectangulaire et un rythme régulier de percements « vides pour pleins ». Les élévations comprennent un rez-de-chaussée surélevé souvent traité en soubassement à bossages, un 1er étage « noble », un 2e étage un peu moins haut, et un comble avec lucarnes à fronton-pignon. La modénature des façades est en pierre elle comprend une corniche à modillons. Les baies du 1er étage sont coiffées de frontons rectangulaires ou cintrés. Les toits ont 4 versants en pavillon ou à la « Mansart ». On accède à la cour d’honneur par un portail extérieur monumental en pierre, et aux bureaux, dans l’axe de la façade, par un portail précédé d’un perron, simple degré rectangulaire ou convexe de 6 à 8 marches.

 

Bien évidemment quelques variantes apparaissent ; ainsi Bastia, qui appartient à cette famille, n’a pas de comble à lucarnes mais un étage attique. Les couvertures peuvent être en ardoise (Beauvais) ou en tuile (Valence), Des avant-corps peuvent animer une façade (Moulins). les soubassement bossagés se trouvent soit au niveau du sous-sol (Bourges) soit à celui du rez-de-chaussée (Cahors).

 

Les variantes et les transformations ultérieures, n’altèrent pourtant pas sensiblement la typologie bien reconnaissable de ces établissements, réalisés par une maîtrise d’œuvre, partagée entre l’architecte local et l’architecte du Siège parisien, mais dont la prépondérance pour la conception revient à ce dernier. C’était alors la règle établie.

 

L’unité d’aspect, la typologie architecturale, qui en découlent doivent être attribuées principalement à la personnalité de Gabriel Crétin (1812-1883), architecte en chef de la Banque de France entre 1846 et 1866. Nous lui devons l’importante extension du Siège entre 1853 et 1865. Bien des traits de son architecture se retrouvent dans les caractères décrits plus haut. À partir de 1866, tandis que Charles Auguste Questel (1807-1888) reconstruit la Galerie Dorée, Jean-Charles D. Laisné (1819 - 1891) assurera en tant qu’architecte conseil de la Banque, la continuité de conception des succursales.

 

(Présentation d'après une étude de JP Lacourt)