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Un grand espoir dans la Banque de France

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La Banque de France est créée par un arrêté du 18 janvier 1800. Au sortir de la période révolutionnaire, l’objectif de Napoléon Bonaparte, alors 1er consul, est de favoriser la reprise économique après une décennie de récession née du chaos politique et des guerres.

Ses premiers statuts prévoient que son capital sera de 30 millions de francs en monnoie métallique, divisé en 30.000 actions de 1.000 francs chacune. Parmi les actionnaires, on trouve Napoléon, pour 30 actions, des membres de sa famille (sa mère, ses frères et sœurs, sa belle-famille) mais également les ministres Gaudin et Fouché et, bien évidemment, les plus grands négociants et banquiers de la place de Paris.

Les statuts définissent également les opérations de la Banque qui doivent consister notamment à l’escompte des lettres de charges et billets à ordre, à recouvrer le montant des effets qui lui sont remis, à recevoir en compte courant tous dépôts et consignations et à émettre des billets payables à vue et au porteur. Le commerce doit reprendre et le crédit doit favoriser cette reprise.

Son assemblée générale est composée des 200 plus grands actionnaires qui nomment 15 régents formant le Conseil général surveillés par 3 censeurs. Le Conseil général élit parmi ses membres un Comité central chargé de la direction de l’ensemble des opérations de la Banque.

Les débuts de la Banque de France sont fragiles. Difficulté à réunir son capital, crises économiques, confiance défaillante dans le billet émis, la jeune banque doit faire face à des conditions d’exercice périlleuses. Napoléon lui vient en aide en lui accordant le privilège d’émission en avril 1803. Dans ce courrier qu’il adresse le 24 novembre 1803 à Perregaux alors président du Comité central, il renouvelle sa confiance dans l’institution fondant en elle de grands espoirs tout en la sommant de se pénétrer de sa puissance et de son utilité.

La Banque aura répondu à cette confiance et cet espoir. 225 ans après sa création, elle reste que plus que jamais utile à la collectivité en se plaçant au service et à la protection de l’économie.