Patrimoine et archives historiques

De 1928 à 1945 : Le Service Bancaire Étranger

Avant 1926, la Banque de France, pratiquant seulement l’escompte et l’encaissement des effets de commerce sur l’étranger, n’a pas de service des Changes. Créé en 1926, le service des Changes se consacre tout d’abord à l’achat d’or et de devises sur le marché.

En novembre 1928, le service des Changes et le service des Effets sur l’étranger, qui étaient gérés par la Caisse Principale, sont détachés de celle-ci et groupés, pour constituer la direction du Service Bancaire Étranger, érigée en direction générale en 1936.

Plusieurs services créés à la banque à partir de 1930 sont rattachés successivement à la Direction du Service Bancaire Étranger : le service des Avances à 30 jours en mars 1935, la gestion du Fonds de Stabilisation des Changes en octobre 1936, le service du Marché Monétaire en juin 1938, le service des Comptes Courants de Titres en juin 1940, enfin le service Central Intermédiaire agréé en février 1941.

De 1945 à 1955 : La direction des Études et des Services Étrangers

En juin 1945, alors que les services des Avances à 30 jours, du Marché Monétaire et des Comptes Courants de Titres sont transférés à la direction générale des Titres, est créée la direction des Études et des Services Étrangers, regroupant la direction des Études et les services Étrangers ramenés au rang de direction.

De 1955 à 2000 : La direction générale des Services Étrangers

Signe d’un nouvel accroissement des tâches dévolues aux services étrangers, la direction générale des Services Étrangers (DGSE) est créée le 1er janvier 1955, et se voit rattachée certains services de l’Office des Changes supprimé par décret du 21 décembre 1959. La direction des Études se détache donc des services étrangers pour former une direction générale distincte de la direction générale des Services Étrangers.

Très vite, les domaines de la balance des paiements et du change vont prendre une ampleur conséquente au sein de la direction générale des Services Étrangers. Ceci va provoquer en 1968 le regroupement des divers services étrangers en deux directions distinctes : la direction des Changes et de la Balance des Paiements et la direction des Relations avec l’Étranger. Apparaissent à ce moment, les services de gestion, qui vont prendre de l’importance jusqu’à former en 1979 la direction des Services de Gestion, au côté des deux autres directions.

En 1986, les activités du change et de la balance des paiements se séparent pour former trois nouvelles directions : la direction des Changes, la direction de la Réglementation des Changes, et la direction de la Balance des Paiements.

L’évolution de l’effectif du service atteste de l’importance croissante des services étrangers dans la banque. Comptant une quarantaine de personnes en 1946, l’effectif est multiplié par deux dès 1964. Puis il connaît un bond, et atteint approximativement 300 personnes en 1970, 434 en 1980, et se stabilise autour de 405 personnes en 1990.

Depuis l’an 2000 : La direction générale des Études et des Relations internationales

Il faut attendre l’année 2000 pour voir à nouveau de réels changements dans l’organisation des services étrangers. En effet, 45 ans après leur séparation, la direction générale des Études et la direction générale des Services Étrangers sont réunies de nouveau pour créer la direction générale des Études et des Relations internationales. Le secteur consacré directement aux relations avec l’étranger (ancienne direction des relations avec l’Étranger) prend le nom de Direction des Relations Internationales et Européennes.

Le présent inventaire se rapporte aux archives produites dans le cadre des relations entretenues avec les États-Unis du point de vue bilatéral mais également, à raison du poids de cet État dans les relations monétaires internationales, des études que suscita l'évolution de sa politique monétaire et économique. Ce deuxième facteur explique la part importante de la documentation contenue dans ce sous-fonds.

Celui-ci couvre essentiellement les présidences de Harry TRUMAN à celle de Ronald REAGAN (des années quarante aux années quatre-vingt). Les États-Unis ont provoqué la rédaction de nombreuses notes sur leur situation économique, bancaire et monétaire. Elles sont insérées dans des dossiers documentaires contenant des publications, circulaires, coupures, extraits, traduction de presse, exposés, déclarations, discours,…, en somme de nombreux documents dont la Banque de France n’est pas le producteur. Le Ministère des Affaires étrangères, l’Ambassade de France aux États-Unis, au niveau national, le Fonds Monétaire International, L’Organisation de Coopération et de Développement Économique, sans oublier les organismes du Federal Reserve System sont quelques unes des institutions dont on peut trouver les documents dans ce sous-fonds.

Le classement thématique adopté par le service versant a été respecté autant que possible. Les dossiers présentées dans cet inventaire sont organisés de manière à décrire dans un premier temps, le pays sous l’angle politique et économique, en abordant ensuite son organisation bancaire (le Federal Reserve System) et monétaire (le dollar et les différents marchés). L’inventaire aborde ensuite les questions relatives au système monétaire international et à la balance des paiements américaine, les conséquences dans l’évolution dans l’économie mondiale. Il s’intéresse enfin aux relations bilatérales franco-américaines, relations qui se concrétisent dans des mouvements de capitaux entre les deux pays, avec en particulier des aides financières importantes du Gouvernement américain et de banques commerciales américaines. 

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