Base de données

Pour qui veut faire de l’économie historique à l’aide de séries longues, il faut d’abord choisir la période en ce qu’elle correspond à un objet d’analyse (ici l’influence des règles monétaires officielles et des arbitrages de marché sur le système des règlements internationaux); ensuite il faut répertorier les variables pertinentes pour l’analyser à partir des règles de fonctionnement qui prévalent à cette époque et enfin il faut rendre homogènes ces données issues d’espaces économiques différents.

Nous avons donc relevé 11 taux de change (courts ou longs) entre trois places, Paris, Londres et Hambourg et les 6 prix des métaux monétaires (or et argent, en pièces ou en lingot) sur ces mêmes trois places.

Les journaux de l’époque, spécialisés dans la publication des cours de Bourse, n’ayant pas la même périodicité sur les trois places, nous avons aligné la fréquence des saisies sur la plus faible, i.e. celle de Londres, deux fois par semaine.

L’intérêt d’associer ces variables, taux de change et prix des métaux monétaires, se rapporte aux règles monétaires concernant les définitions officielles des unités de compte nationales et au rôle des Banques supérieures.

On peut alors consulter le tableau général des series comprenant 7 720 dates pour les différentes variables homogénéisées, i.e. mesurées avec la même unité sur toute la période (1800-1873) et décimalisées ; de plus, les prix des métaux sur les trois places sont rendus directement comparables par la conversion des unités de poids et de finesse en kilogramme à 1000/1000 de fin. La périodicité est de deux dates par semaine.

Ce tableau d’ensemble est ensuite décliné en huit sous-tableaux. Les six premiers retracent pour chacune des trois places les taux de change (tableaux 1 à 3) et les prix des métaux (tableaux 4 à 6). Le tableau 7 reprend l’ensemble des taux de change bilatéraux et le tableau 8 l’ensemble des prix des métaux en kilogramme à 1000/1000 de fin. Dans les huit sous-tableaux, chacune des séries fait l’objet d’un graphique.